À l’approche de l’hiver, beaucoup de personnes dorment plus que d’habitude.
Même si rester blotti sous la couette peut sembler réconfortant, les raisons de ce sommeil prolongé sont en réalité liées à la fois à notre biologie et à notre environnement.
Comprendre ces facteurs permet de mieux gérer ses habitudes de sommeil et de maintenir son énergie tout au long de la saison !
1. Moins d’exposition à la lumière du jour
Les journées plus courtes et les nuits plus longues de l’hiver perturbent fortement notre cycle de sommeil. La lumière naturelle joue un rôle clé dans la régulation de notre rythme circadien, l’horloge interne qui contrôle nos phases de veille et de sommeil. Moins on est exposé à la lumière, surtout le matin, plus le corps produit de la mélatonine — l’hormone du sommeil — ce qui augmente la somnolence et donne envie de rester au lit plus longtemps.
2. Le froid favorise un sommeil plus douillet
L’hiver apporte des températures plus basses, ce qui influence directement notre sommeil. Notre corps cherche naturellement la chaleur, et quand il fait froid, nous nous enroulons dans nos couvertures, créant un cocon rassurant. Ce confort encourage un sommeil plus long et plus profond, et rend le lever plus difficile, surtout quand le lit est chaud… et que le reste de la pièce, glacé.
3. Le trouble affectif saisonnier (TAS)
Un autre facteur du sommeil excessif en hiver est le trouble affectif saisonnier (TAS), une forme de dépression liée au changement de saison, notamment au manque de lumière. Le TAS provoque souvent une hypersomnie, une fatigue intense et des difficultés à se lever le matin. Les personnes touchées dorment davantage, comme une réponse naturelle à la fatigue mentale et au moral en berne causés par la grisaille hivernale.
4. Changements métaboliques et niveau d’énergie
Avec l’arrivée de l’hiver, notre métabolisme évolue. Le froid pousse le corps à consommer plus d’énergie pour maintenir sa température, ce qui augmente le besoin de repos. Certains scientifiques comparent cela à un « mode hibernation » : le corps ralentit, conserve son énergie et demande plus de sommeil pour s’adapter à ce rythme ralenti. D’où cette envie irrésistible de dormir plus.
5. Routines chamboulées et manque de motivation
L’hiver bouleverse souvent nos habitudes quotidiennes. Moins de lumière signifie une journée qui commence plus tard et se termine plus tôt, ce qui dérègle les horaires. Beaucoup ont tendance à veiller plus tard, puis à trop dormir le lendemain. Le manque de motivation pour sortir du lit est fréquent, surtout le week-end, où l’on « rattrape » le sommeil perdu en semaine.
6. Stress des fêtes et besoin de récupération
La période des fêtes, qui tombe en plein hiver, contribue aussi à ce sommeil prolongé. Entre stress, déplacements, soirées tardives et repas copieux, on accumule la fatigue. Du coup, on cherche à récupérer en dormant plus. De plus, les vacances offrent souvent une pause professionnelle ou scolaire, propice à des nuits plus longues… qui peuvent s’étendre bien au-delà des congés.
Dormir plus en hiver résulte d’un mélange complexe de facteurs biologiques, environnementaux et psychologiques. Moins de lumière, froid, TAS, changements métaboliques, routines chamboulées ou encore fatigue post-fêtes — tout concourt à nous faire rester plus longtemps sous la couette.
Même si ce besoin accru de sommeil est naturel, il est important d’y prêter attention pour ne pas basculer dans un rythme déséquilibré.
Veiller à un bon équilibre entre repos, exposition à la lumière naturelle et activité physique permet de mieux gérer la somnolence hivernale et d’améliorer son bien-être global !